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Mes chers tatouages

Photo du rédacteur: Saturday's girlSaturday's girl

Une des décisions les plus importantes que j'ai eue à prendre dans ma vie est bien celle de me faire tatouer. Grande divergence d'opinions au sein de ma famille à propos de ce sujet... mais qui ne m'a pas empêchée de jouer la rebelle ....


  • Le tatouage, une histoire d'amour qui colle à la peau


L'envie de me faire tatouer m'a prise il y a environ 3 ans. J'étais dans une période pas vraiment fun de ma vie, et je ne saurais expliquer pourquoi l'envie du tatouage est apparue. Voulais-je sentir une douleur physique pour oublier la douleur psychique?

Le tatouage est devenu pour moi une sorte de catharsis, et ceci encore plus depuis que j'ai trouvé LE tatoueur qui correspondait réellement au style que je voulais imprimer sur ma peau.


  • Une première expérience qui ne manquait pas de piquant


Je me lance enfin, après un an de réflexion, dans cette aventure sans retour possible. Le premier rendez-vous a été une sacrée étape pour moi. Je me souviens que ma maman m'avait accompagnée. Il y avait du monde ce jour-là, l'attente était un poil stressante. Je savais que j'allais prendre une décision plus ou moins radicale qui allait transformer mon corps à vie. Vous pensez toujours à des choses comme "Mais si le gars me rate, je vais rester avec ça sur la peau toute mon existence??". Big deal comme dirait l'autre. Mais c'était déjà trop tard, j'avais mis un pied dans le salon, hors de question de faire demi-tour.

Eh hop, en 10 min, le rendez-vous était pris. Une excitation mêlée d'un brin d'angoisse se fit sentir. Cette sensation n'était pas désagréable, j'avais quand même hâte d'être le jour J. Qui est arrivé très vite....


Au début, je ne voulais pas y aller seule à cause de ma peur inexpliquée des aiguilles (eh oui, bizarre de vouloir se faire tatouer me direz-vous). J'ai quand même pris mon courage à deux mains et j'y suis allée seule, comme une grande, assumant mes choix.

Je vais être honnête, cette première expérience n'a pas été une partie de plaisir... Le tatoueur en lui-même était très sympathique mais l'endroit que je voulais me faire tatouer se trouve dans une zone où la peau est particulièrement fine (le poignet).

Si vous voulez connaitre la sensation que procure une aiguille de tatouage, je vous donnerais cette image : un chat vient vous griffer à l'endroit pile où vous avez pris le plus beau coup de soleil de votre vie. Bref, pas terrible....


Au final, il a mis une trentaine de minutes pour finir son chef d'oeuvre qui au passage, m'a beaucoup plu. J'étais soulagée et surtout fière d'avoir

osé cette expérience qu'aucun membre de ma famille n'avait osée avant. J'étais la first one (et sûrement the last one).


  • Le tatouage, une addiction comme une autre


Peut-être que vous avez déjà entendu des personnes tatouées vous dire "Quand tu commences, tu ne peux plus t'arrêter". Eh bien, c'est une réalité. Très bizarrement, même si vous avez vécu un moment de douleur plus ou moins intense, une petite voix dans votre tête vous dira toujours d'y retourner, car cela reste une expérience inédite et intime. Et en effet, je n'ai pas pu m'en empêcher : j'y suis retournée... Mais cette fois-ci, j'ai changé de salon et de tatoueur, grâce aux conseils avisés d'une de mes connaissances qui avaient exactement le style de tatouage que je voulais.

La rencontre avec mon tatoueur "attitré" a été comme une évidence. Les projets que je lui ai présentés lui ont toujours plu (même si je lui demandais des fleurs).

Comme il me disait, "Je suis vraiment un tatoueur à nana". Il a cette sensibilité à la fois dans son graphisme mais aussi dans sa façon de piquer qui me fait revenir à lui à chaque fois. Même en vivant dans notre superbe capitale où foisonne un nombre fou de tatoueurs talentueux, je n'arriverai pas à en changer. C'est aussi avant tout une histoire de confiance. Vous abandonnez votre peau à une personne qui y laissera une marque indélébile. Une décision à ne pas prendre à la légère...


Ce qui m'a paru fou, c'est qu'avec ce tatoueur, les séances n'étaient pas aussi douloureuses qu'avec le premier. J'arrivais à me détendre entièrement, à lui parler et même à regarder avec fascination l'exécution de son superbe travail. Je suis toujours ressortie de son salon avec des étoiles dans les yeux, adorant les dessins de cet artiste qui désormais m'appartenaient.


  • Mes tatouages, ma fierté


Je crois qu'il ne se passe pas un jour sans que je me dise que je les aime, ces petites oeuvres encrées en moi et qui me définissent. Je n'ai aucun regret, bien au contraire. Et je sais que d'ici là, un petit nouveau apparaîtra, ornant ma peau pour mon plus grand plaisir...



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